top of page

Un blog pour dire quoi ?

Un arbre mort sous la mer. La montée des eaux. Le récahuffement climatique
Un canon rouillé face à la mer. Un vestige de la guerre

La totalité des terres émergées de la planète ne le couvrirait pas. Fascinant, imprévisible, cristallin ou lesté de ce sixième continent né de nos déchets, réceptacle désigné des satellites en fin de vie, le Pacifique est l’Océan de toutes les démesures. Le dernier endroit où Sapiens a risqué un orteil, 250 000 ans après avoir laissé ses premières empreintes dans la corne de l’Afrique. Certains territoires ne seraient occupés que depuis deux mille ou trois mille ans ; bien des îles demeurent inhabitables.

​

Ce qui singularise les occupants des univers extrêmes est le lien à la nature et l’exigence d’une aptitude supérieure au combat. Climat, isolement, ressources, distances, maladie, les défis sont en nombre, et de quelle taille ! En triompher ou s’effacer : l’alternative s’énonce simplement. Autrefois,  le combat n’a pas manqué de les opposer entre eux, puis contre l’étranger. Ils ne seraient pas hommes, sinon. Mais l’heure n’est plus à ces escarmouches.

​

Car ce qui distingue les humains du Pacifique de leurs semblables tient à la nature et à la dimension des deux derniers combats qu’ils ont eu à mener –et qu’ils doivent encore mener. Les deux conflits venus d’ailleurs qui se sont invités sur leurs territoires sont deux affrontements planétaires, dont la singularité est que leur réponsabilité y est aussi marginale que sont immenses les dommages qui leur sont causés.

​

Le premier a eu lieu entre 1942 et 1945 lorsque, comme autant de pas japonais posés entre Guadalcanal et Tokyo, leurs îles ont été dévastées par la conflagration entre deux des armées les plus expertes dans l’art de la guerre. Les habitants n’en pouvaient mais. Comment vont, comment vivent leurs descendants ?

​

L’ennemi à affronter aujourd'hui est également le fruit de modes de vie qui n’ont pas cours ici, ou alors en quantités très réduites. Mais c’est dans le Pacifique que la guerre du climat fait le plus mal. L’eau qui monte a déjà stérilisé des terres arables, poussé des villageois 30 mètres plus haut ou 5000 kilomètres à l’ouest. Partout, les programmes d’urgence sont mis en place mais l’argent de la déculpabilisation n’arrive qu’au compte-goutte. Comment s’organise la lutte ?

​

C’est de la rage de vivre de ces femmes et de ces hommes, créanciers de première rang des guerres des autres, qu’est né le projet de ce site. Il est l’œuvre non d’un historien ou d’un sociologue mais d’un journaliste. Aller sur place, les cinq sens en alerte, raconter de manière impressionniste ce que sont et ce que vivent les humains de l'Océan le plus tout. Telle est son ambition. Modeste et infinie.

​

Patrick Blain

Un blog pour dire quoi ?

P
A
T
R
I
C
K

C'est confirmé. "Naître dans le gris par accident", emprunt à Laurent Voulzy, est tout à fait plausible. Il suffit pour le tester d'entrer dans le journalisme par la porte la plus exotique

qui soit, à gauche puis toujours tout droit en sortantde l'école parisienne : le studio

de Radio-Port-Vila, île d'Efaté,  Vanuatu.

Plus tard, après L'Equipe, Le Sport,

Le Parisien et d'autres, une piqûre

de rappel aux Nouvelles-Calédoniennes

de Nouméa renforce le diagnostic.

Né avec le teint pâle et desyeux clairs

en Europe de parents ayant mis en pratique

la réconciliation des deux rives du Rhin

après 1945, Européen convaincu,

Citoyen de la Planète terre tout entière,

Patrick Blain est bien un Océanien.

Photo de l'auteur Patrick Blain journaliste professionnel reporter

B L A I N

Remerciements

La générosité des Calédoniens est connue mais la façon dont les historiens et les passionnés d'histoire m'ont donné accès à leur savoir, à leur travail et à leur réseau a été bien au delà. Merci à Ismet Kurtovitch, merci à Jean-Paul Mugnier en toute priorité. Les contenus de ce blog leur doivent beaucoup. Merci aussi aux associations, la Société d'études historiques de Nouvelle-Calédonie, Fortunes de mer. Merci à Louis-José Barbançon pour ses éclairages. Merci à la famille Peron de ses conseils.

Dans un autre registre, merci à Julien Gozzi, dont l'expertise informatique se double d'une vraie sensibilité éditoriale, sans lequel ce blog serait resté à l'état où j'en étais avant lui : des boites de carton dans un entrepôt Ikea.

Enfin ce site et la vie qui l'accompagne doivent tout à mes enfants et à leur famille qui ont approuvé sans l'ombre d'une réticence le projet de leur père de mettre la moitié du Monde entre eux et lui pour aller raconter la vie des autres. Leur bienveillance, leur soutien et leur amour sont le carburant vital dont ces pages et leur auteur se sont alimentés. Et cela ne date pas de la création de ce site.

Si vous souhaitez contribuer

Les reportages, leur support technique, le temps investi sont totalement financés à compte d'auteur. Pour autant, il peut s'en trouver parmi les visiteurs de ce site pour estimer que toute peine mérite salaire. Si tel est votre cas, suivez la flèche. Et  merci.

bottom of page