Sur cette carte figurent les pertes maritimes subies par les belligérants lors des six mois de la bataille de Guadalcanal. Les noms et immatriculations mentionnés en rouge identifient l’endroit où ont sombré les navires et les sous-marins japonais ; la couleur bleue renvoie aux pertes subies par les Américains et leurs alliés (le Canberra par exemple était un croiseur australien qui sombra le 9 août lors de la bataille navale dite de Savo).
A ces 67 unités navales de toutes tailles, de la péniche de débarquement au cuirassier lourd, il faut ajouter les plus de 1300 avions abattus durant la même période et qui achèvent aussi de rouiller au fond de l'océan.
Cette carte centrée sur Guadalcanal et le détroit ne dit évidemment rien non plus des pertes de navires enregistrées par les deux camps durant la même période, dans la partie orientale de l’archipel des Salomon, en particulier lors des affrontements d’octobre 1942 au large des îles Santa Cruz. La marine US y perdit entre autres l’un des deux porte avions engagés, le Hornet.
Certaines épaves, ou ce qu'il en reste aujourd'hui, sont accessibles depuis le littoral avec un simple équipement d'apnéiste, palmes, masque et tuba mais la plupart reposent au large, par une profondeur moyenne de 600 mètres.
Malgré une supériorité manifeste sur mer, notamment dans les premiers mois, la marine impériale ne parvint jamais à tirer profit de cet avantage et encore moins à récupérer la possession du terrain d’aviation perdu au premier jour de l’assaut des Marines, le 7 août 1942. Les épaves des redoutables chasseurs Zéro de marque Mitsubishi y sont bien plus nombreuses que celles de robustes Wildcats de l'aéronavale américaine, qui pouvaient tenir l'air même criblés de balles.